Voilà un truc qui me trotte dans la tête depuis le post d'Apenimon sur la turquoise, j'aimerais bien recenser des connaissances sur l'usage de la litho en médecine traditionnelle non occidentale (quoique la médecine druidique soit intéressante et méconnue de mes services...).
Je lance la pelote , vous tirez le fil quand vous voulez, je ne pense pas être la seule à être intéressée par ce thème...
Je nourrirai le fil en fonction de mes trouvailles.

Bonjour,Dorset,
Comme je ne suit pas vraiment Merlin Voila ce que j'est pus trouvé sur ce sujet passionant que tu viens de lançer

Depuis la nuit des temps, toutes les civilisations du monde ont toujours utilisé les propriétés thérapeutiques des minéraux.
Les Egyptiens utilisaient entre autres le Lapis-Lazuli qu'ils réduisaient en poudre et qu'ils ingéraient comme traitements médicamenteux.
Les Aztèques idolâtraient les pierres, les façonnaient en bijoux qu'ils portaient en différentes parties du corps en fonction de leurs divers maux.
Les Amérindiens voyaient en chaque pierre un esprit protecteur et de ce fait les respectaient grandement.
En acupuncture, les Chinois, maîtres es sciences médicales, renforçaient la puissance énergétique de leurs aiguilles en les faisant terminer par une bille de pierre choisie selon ses propriétés vibratoires.
La médecine ayurvédique a très vite compris quel merveilleux éventail thérapeutique représentait le monde minéral.
Plus proches, en occident les alchimistes cherchaient la pierre philosophale, et de tout temps, nos religieux se parent de joyaux aux propriétés divines. Le sceau du Pape n'est-il pas une magnifique améthyste aux couleurs de la spiritualité ?
Aujourd'hui, l'industrie utilise les propriétés vibratoires des minéraux car ils ont une fréquence unique et régulière, tout le monde ou presque possède une montre à quartz...


L'omniprésence de prescriptions et de correspondances retrouvées sous toutes les latitudes semblent attribuer une pratique identique établie sur l'observation de la Nature.
Outre leurs qualités spirituelles et initiatiques, les minéraux, portés sur soi ou ingérés en quantités infinitésimales, intéressent aujourd'hui les chercheurs contemporains.
La connaissance approfondie du monde minéral a permis le développement de la magnétothérapie, qui met en évidence les pouvoirs sédatifs de la pierre d'aimant, la magnétite, et son rôle dans le processus d'autoguérison.
De manière similaire, le cuivre possède des vertus thérapeutiques connues.
Il semblerait que l'impact énergétique des pierres sur notre organisme et notre psychisme résulte d'une analogie structurelle.
Chaque jour nous ingérons des éléments minéraux essentiels à notre équilibre.
Une pierre au creux de votre paume, ou portée en bijou , enclenche un processus de résonance vibratoire, lequel stimulera les minéraux organiques, palliant à d'éventuels dysfonctionnements.

Chaque pierre possède une vibration qui lui est propre et nous pénètre de son énergie en activant nos portes énergétiques, nos chakras.
En fonction de sa structure cristalline, de sa composition, de sa couleur, elle dispose de vertus spécifiques susceptibles d'aider une partie de notre organisme à se réguler et à retrouver son équilibre fonctionnel.


D'antiques traditions prétendent que les pierres précieuses sont vivantes et peuvent à leur tour donner la vie, qu'elles naissent de la roche, après avoir mûri en elle, tels des fruits minéraux. Si la pierre brute fut considérée comme une matière passive, la pierre taillée par Dieu ou par les hommes, indiquait le passage de l'âme obscure à l'illumination de la connaissance divine. Le christianisme naissant conserva ici et là ces superstitions populaires, se contentant de les assimiler, en gravant les pierres sacrées d'une croix symbolique, les marquant ainsi de son sceau.

Nos campagnes fourmillent d'exemples : Contre le "Mauvais Oeil", les Savoyards portent du quartz brut ou une pyrite appelée aussi "pierre de santé".

Contre les envoûtements, les Berrichons usaient de la "Malfoudre", une pierre de volcan taillée et polie. Dans le Dauphiné, c'était la pierre de Saint-Vincent, pierre noire en forme d'étoile, la "Pierre de Digne" qui protégeait du "Mauvais Oeil" et des maladies. Dans le Languedoc, c'était l'oursin fossilisé qui éloignait les esprits mauvais.

La tradition populaire variait d'une province ou d'un pays à l'autre. On portait les précieuses gemmes sur soi, en sautoir, sous forme de collier, de bracelet, de pendentif ou de bague. Certaines pierres étaient posées sur le corps du malade à l'endroit ou il souffrait ou "chargeaient" l'eau en séjournant, de quelques heures à quelques jours, dans la cruche familiale, donnant "l'eau de cristal" ou "l'eau de saphir". Aux frontières de la médecine, de la religion et de la magie, ces croyances attribuaient des vertus et pouvoirs aux minéraux communs comme aux pierres les plus précieuses.

Les cristaux et plus particulièrement les pierres précieuses sont donc utilisés depuis la plus haute antiquité tant pour des raisons magiques que pour des raisons énergétiques ou thérapeutiques.
La Bible relate le fait que le frère aîné de Moïse, Aaron, le premier grand prêtre d’Israël et du Temple de Salomon portait lorsqu’il officiait un pectoral comportant douze pierres correspondant pour chacune d’entre-elle à l’une des douze tribus.
Elles étaient rangées en quatre groupes de trois pierres :
Le premier groupe était représenté par la sardoine, la topaze et l’émeraude.
Le second par le rubis, le saphir et le diamant.
Le troisième par l’agate, le zircon et l’améthyste.
Le quatrième par la chrysolite, la cornaline
et le jaspe vert.La Tradition Hébraïque fit donc correspondre à chacune de ces douze pierres un mois de l’année.Par la suite l’ordre des pierres fut modifié et on leur attribua des correspondances planétaires et jusqu’à des heures de la journée.Le diamant provient du grec adamas qui signifie "invincibilité "
L'émeraude provient également du grec smaragdos qui signifie "pierre du printemps"
Le saphir provient encore du grec sappheiros qui signifie "bleu d’azur "
Le rubis provient du latin ruber qui signifie simplement "rouge"
Le corindon provient du sanscrit kuruwinda qui signifie "feu prisonnier "
Le béryl provient du latin berellus "eau marine"
La spinelle provient du latin spinella "clarté d’étoile"
Le grenat provient du latin granatus qui signifie "semence"
La tourmaline provient du bengali touramali qui signifie "qui attire la cendre"
Le topaze provient du portugais topa-pazos qui signifie "cherché-trouvé"Le zircon provient du persan zarcun qui signifie "en or"
L' opale provient du sancrit opali qui signifie " ancre d’espérance " ;
La calcédoine provient du nom de la ville de Chalkédon près d’Istanbul mais également "orateur"
L'hématite provient du grec hematos "sang"
Le lapis lazuli provient de l’arabe "ciel étoilé"
La pyrite provient du grec purites litho "pierre de feu"
Le rutile provient du latin rutilus "jaune orangé"
La sardoine provient du latin sardonis "brillant"
Le staurotite provient du grec stauros lithos "pierre en forme de croix"
L'améthyste du grec amethyein "qui protège de l’ivresse".


La plupart de ces pierres étaient utilisées jadis dans différents remèdes soit broyées soit après avoir subi un traitement alchimique ou spagyrique.Il est malheureusement souvent difficile de savoir précisément de quelle pierre il s’agit car bien souvent elles changeaient de nom ou de dénomination suivant la langue utilisée ou l’école d’utilisation ; l’escarboucle pouvait ainsi désigner le rubis mais également le grenat mais aussi une spinelle rouge sang.
Ainsi, le fameux rubis du Prince Noir qui est conservé à la Tour de Londres n’est, en fait, qu’une spinelle. Il en est de même pour l’hyacinthe qui est en fait un zircon ou la cornaline qui est une variété d’onyx rouge (couleur de corne). Certaines pierres utilisées par les alchimistes ne sont pas répertoriées dans les traités de minéralogie... comme la dragonite (qui provient du dragon), la serpentine (... du serpent), la géranite (... de la grue), l’alectorite (... du coq), la chélidonite (de l’hirondelle), la buforite (... du crapaud)...
La suite de sa! sur Hi5.com sur mon Blog dans mes groupes .http://www.hi5.com/friend/group/3311510--12947929--aliance%2Bdes%2Btrois%2Bmondes----topic-html



TURQUOISE:Chez les Amérindiens c’est la pierre sacrée liée au culte du soleil et du
feu. Pour les Aztèques, Hiuhtecuhtli, le maître de la turquoise, est le
dieu du feu. Huitzilopochtli, dieu aztèque de la guerre, divinité solaire, est
le prince de turquoise. Elle apporte la générosité, stimule l’ardeur
sexuelle, procure la chance et la prospérité. Elle protège le cavalier des
chutes de cheval et le marin de la noyade.
Lithothérapie: Soigne les maladies de la gorge, des poumons et des
voies respiratoires. Pour être efficace, il faut monter la pierre dans le
chaton de manière à ce qu’elle reste toujours en contact avec la peau.

Ouahou sacrée fil que tu viens de dévider, va falloir que je mette le turbo.
Merci beaucoup Merlins pour ta contribution, je vais pas tarder à en ajouter une, je vais choisir le thème.
Bonne nuit (au tilleul !!!)

Je vais parler plus côté médecine Tibétaine, et pour cause :

La conque est utlisée pour assécher le pus et guérir la fièvre de l'os (une des formes de fièvre)

Les pierres précieuses sont considéres comme bénfiques pour des maladiescomme la lèpre, et d'autres maladies de peau, qui sont en lien avec les actions des Nagas (forme humaine-serpent). Ces joyaux sont des métaux fondus comme l'or, l'argent, le cuivre et le fer, et des pierres brutes, comme la turquoise, le quartz, la perle, la conque, le lapis lazuli, et le corail.
La matière médicale tibétaine mentionne l'utilisation de quarante neuf types de pierres précieuses et pierres semi-précieuses. Avant de broyer des pierres ou des joyaux pour en faire des remèdes, ils sont detoxifiés. Pour ce faire, une méthode consiste à les mettre dans de l'eau qui a été préparée avec certains remèdes faits à partir d'éléments issus d'arbres. On bout ensuite cela pendant un certain temps, et l'on enlève l'eau restante, ne gardant que le résidu, que l'on mélange avec un autre remède floral, et encore de l'eau, que l'on bout de nouveau. Après cette seconde ébulition, les morceaux de pierres sont rincés trois fois, mis à sécher dans unendroit propre, isolé, puis broyés et mélangés avec vingt ou ving-cinq ingrédients, avant den faire ce que l'on appelle des pilules précieuses.

C'est génial, ça rejoint l'élaboration de toutes les médecines homéopathiques (fleurs de Bach, élixirs minéraux...), j'aime beaucoup l'idée d'élaborer un remède en mêlant végétaux et minéraux.
Allez je vais ajouter un post médecine indienne traditionnelle!!!
Merci Apenimon, ta contribution est très détaillée et m'inspire bien.

Je continuerai à mettre des articles à l'occasion, j'ai pas mal de livre sur le sujet. Merci Dorset

L'info que je m'apprête à vous servir est issue d'un très bon livre aux Editions Robert Laffont "collection Bouquins", l'auteur est Claudine Brelet, le titre : Médecines du monde.
Trésors et remèdes lapidaires en médecine védique :
En Inde, des pierres de forme phalliques érigées vers le ciel portent le nom de linga ,"signe". Elles font l'objet d'un culte probablement hérité des Harapéens.
Les linga sont placés sur des lieux énergétiques , comme des aiguilles d'acupuncture sur des points des méridiens humains.
Ces pierres sont arrosées, ointes d'huiles parfumées et parfois ornées de guirlandes végétales, car la vénération de leur forme phallique assure la puissance régénératrice de la Terre.
Bon nombre d'autres croyances se rattachent aux pierres.
Ainsi, dans le nord de l'Inde, des pierres noires de la taille d'un oeuf, percées de trous et trouvées dans le lit des rivières, proviendraient des pieds de Vishnu. Elles transmettraient au liquide dans lequel on les dépose diverses propriétés magiques et thérapeutiques.
Les pierres précieuses sont considérées comme des êtres vivants dont les qualités physiques et les vertus thérapeutiques s'expliquent par la durée de leur développement "embryologique".
Le Jawâhirnâmeh ou "traité des pierres précieuses", les distingue les unes des autres par leur degré de "maturité", source de leur rayonnement et de leurs différentes vertus thérapeutiques.
Selon le Jawâhirnâmeh, les pierres accumulent de l'énergie au fur et à mesure de leur très long développement.
Ainsi le diamant est "pakka", "mûr", tandis que le cristal de roche est "kaccha", "immature".
Généralement, les pierres sont mâles ou femelles selon leur forme et la qualité de leur éclat.
Leur lumière produit une radiation "chaude" ou "froide" que la médecine ayurvédique cherche à capter.
Le plus souvent, les pierres sont simplement portées en contact direct avec la peau, ou bien cousues dans des sachets de tissu ou les vêtements afin d'agir sur une région particulière du corps.
Une autre méthode consiste à fixer leur énergie dans des teintures alcooliques et, à partir d ces teintures mères, des granules sont préparées suivant les méthodes de l'homéopathie, très populaire en Inde.
Un médecin de New Delhi, le DR Banasal préconise la méthode suivante : verser quelques gouttes d'alcool pur dans une fiole d'environ 3 centilitres, y déposer la gemme, boucher hermétiquement et placer dans un endroit sombre pendant une semaine en lune montante.
Après la huitième nuit, il faut agiter cette fiole sept fois.
Ce liquide ainsi dynamisé est utilisé pour préparer des granules.
A SUIVRE ...

Et je continue ma saga indienne, avec la même source, soit le livre de Claudine Brelet, Médecines du monde.
* La podhamisation : les médecins utilisent une méthode complexe, une calcination destinée à capter et intensifier les propriétés thérapeutiques d'une substance.
Cette technique consiste à envelopper le futur remède de feuilles ou d'écorces fraîches, puis à l'enduire d'une couche d'argile de deux doigts d'épaisseur.
Il faut ensuite placer ce "pâté" sur un feu dont il est retiré lorsque l'argile est devenue rouge. L'enveloppe est alors brisée et la substance encore chaude est donnée au malade, qui le consomme avec du miel.
Les pierres précieuses sont ainsi podhamisées après avoir été réduites en une poudre très fine et donc souvent très difficile à obtenir.
Le rayonnement énergétique des pierres pénétrerait profondément dans l'organisme. Il y stimulerait l'action d'autres médicaments, d'origine végétale ou animale. Les pierres sont groupées par affinités (???, quelles snobs ces pierrottes!).
*Le diamant : Sa lumière froide correspond à l'indigo et symbolise la clarté spirituelle, la parfaite pureté.
Elle agit sur les perturbations des 3 doshas, ensemble ou séparément.
La cendre de diamant podhamisée sert à renforcer la vitalité physique, psychique, nourrir les tissus, soigner anémie, perte d'appétit, impuissances, maladies gynécologiques, vésicales, diabète, oedèmes, asthme, toux, obésité...
Il est utilisé en amulette , il porte chance, rend sage, évite les maux de tête.
*L'améthyste : agit sur le C6 et le C7. Podhamisée, ses vertus calmantes permettent de lutter contre les intoxications. Portée en amulette, elle stmule chez les artistes, la capacité de création et facilite la méditation.
*Le rubis : il est gouverné par le soleil, les plus appréciés sont de couleur rouge sang. Leur lumière irradie par vagues chaudes. Il sert à réharmoniser, à réparer un corps affaibli dont il absorbe le froid.
Là on attaque l'utilisation, ça devient glamour, on y va :
Afin de préparer un remèdeà base de rubis, il faut tout d'abord laver cette pierre dans de l'urine de vache , puis l'exposer au soleil 3 jours et la laver à l'eau chaude.
Laisser macérer dans un bain de suc d"herbe hirondelle"
Podhamiser, opération à renouveler 3 fois.
Il sert ensuite à soulager les fonctions respiratoires et les paralysies.
Les maladies des yeux et de la tête sont prévenues par un rubis.
Recommandé aux personnes épuisées, il renforce le courage et l'énergie.
Il attire gloire et bonne réputation.
Les personnes coléreuses doivent l'éviter.
A SUIVRE

C'est pour intensifier... mais après le minéral n'existe plus ? Il faut être très motivé pour avoir envie de podhamiser ses cailloux... C'est pour des traitements sur beaucoup de personnes à la fois ou utilisables longtemps ?

Il semble, qu'une fois réduit en poudre, le minéral entre dans une pâte que le malade ingère, donc oui, il disparaît.
Et je suis d'accord avec toi, faut en vouloir pour faire de la litho ayurvédique !!!