Les douleurs sont pénibles, multiples et inévitables.
La douleur doit être acceptée mais à sa juste valeur. C’est nous qui lui accordons de l’importance et de part ce fait elle envahit notre univers en proportion de l’intérêt que nous lui attribuons.
Celle qui est physique est certainement la plus « facile » à gérer, comprendre la différence du corps et de l’esprit.
Pourtant c’est elle qui fait le plus peur.
Sa violence est certainement accentuée par l’ignorance.
Analyser, décortiquer pourquoi elle est là et d’un seul coup elle perd de sa grandeur, de sa détermination, de sa superbe.
La douleur nous rend visite juste pour tenter de définir une limite, mais la limite, est ce que ce n’est pas nous qui devons la mettre ?
La douleur du quotidien est plus sournoise, la société en a une besace pleine. A nous de définir si elle est voulue ou maladroite. De toutes les manières c’est comme la physique, à nous de lui donner sa place. Tout est sujet à la douleur seulement si nous le provoquons.
Douleur de perdre un proche ? On nait pour mourir !
Douleur de perdre un poste professionnel ? C’est dans l’adversité que l’on grandit…
Douleur d’un regard qui fait mal. Nous vivons dans un miroir et notre réception est le reflet de notre image.
Douleur de ne plus être en phase avec des êtres aimés. Notre vie est une longue croisière, les escales se suivent mais le vent nous pousse et il est souvent difficile de revenir dans le même abri.
Au début de ma vie de handicapé, je souffrais du regard des autres, de leurs jugements et puis le temps, la réflexion, m’ont fait accepter ma différence. De compassion cela s’est transformé en admiration.
La douleur est une compagne présente, les 6 milliards d’êtres humains en sont remplis mais chacun la vit différemment.
Notre vie dans le confort plus qu’il n’en faut fragilise et la douleur s’y est faite une douce place. L’adversité, nous forge et le basique rend la vie dure à la douleur.
Certains matins quand elle vient me dire bonjour, je me souviens de certaines régions que j’ai visitées, de certains moments de ma vie qui m’ont heurté. Je l’invite à s’asseoir à ma table mais elle ne peut que voir un homme serein car la douleur même présente ne représente qu’un minuscule bout de ma vie.
La fuite est dangereuse, beaucoup l’occulte comme sujet tabou, mais un jour tôt au tard elle les rattrapera et l’impact sera violent, destructeur.
Pour être performant en sport il faut s’entrainer, pour écrire il faut lire, pour vivre il faut vibrer. Rencontrer au quotidien ses petits moments de douleurs, c’est un peu de l’homéopathie.
Ne pas en avoir peur sans lui donner d’importance, un juste équilibre que certains appellent sagesse, philosophie…
Je ne suis pas du tout moraliste ou donneur de leçon, mais la douleur est une compagne qui vient souvent partager ma vie, comme chaque être humain sur terre d’ailleurs, je la refuse comme amante et encore moins comme confidente, elle est devenue une ombre et me suit partout, je la lasse de lui donner si peu d’importance, alors elle se ratatine, se décompose, elle se disloque et mon chemin bien que boiteux devient encore plus lumineux.
Pour conclure ce raisonnement sur la douleur il y a un médicament hors norme, sans prescription et remboursé par la sécu !
La respiration ; tout vient de là. Essayez de faire rouler votre voiture avec du jus de choux ou de l’eau salée !
Pas sur que ça marche.
Je reviendrai un jour sur ce sujet, on le retrouve à tous les niveaux, du premier jour, au dernier.
Respirez mieux et la douleur s’avouera vaincue.
Une fois de plus cette réflexion n’est issue que de mon expérience…
http://www.boutdevie.org/categorie/blog-frank-bruno/