Bonsoir
J'ai connu ça aussi, lors de mes deux années de formation pour devenir assistante véto.
Ma vie, mes journées c'était que bosser. Le soir à la maison je reprennais au propre toutes mes notes prises en cours. Comme toi, je n'avais que le dimanche sans cours.
A y repenser maintenant, j'ai l'impression que mes "seuls" moments de détente c'était dans les transports (environ 1 h matin et autant le soir) que je faisais avec une copine de classe et aux souvenirs des fous rire que nous nous tapions je pense que les nerfs se relachaient bcp de cette façon.
J'ai connu ça ensuite, dans ma vie active, surtout les hivers 2009 et 2010, je me couchais à 2 heures du mat pour me lever entre 7 et 8 (c'était la grasse mat le 8 heures du matin) et je n'arettais pas jusqu'au soir dans un boulot hyper physique et sans jour de congé... parce qu'il le fallait. y'avait pas le choix. (à mon compte donc personne pour le faire à ma place). A l'arrivée en fin de printemps, j'ai eu du mal à réaliser "que je l'avais fait"
J'ai tenu le coup en me blindant le mental. Parce que fallait bosser à ce moment là, parce qu'au bout y'avait un but : REUSSIR... et que pour cela y'avait un passage obligé : en chier !
Mon ami est en ce moment dans un cas similaire. Il construit son projet, il est parti d'un terrain en jachère et il monte son entreprise. Après deux ans de prises de tête avec les administrations pour arriver un jour à donner le premier coup de pelle, il est depuis un an sept jours sur sept dans les travaux car à part la charpente de son batiment il fait tout lui même (5000 parpaings à monter seul, par exemple).
Tous les jours il est dedans, zéro jour de congé depuis 1 an, de 6h30 le matin à 21 h le soir (il était plus tard l'été) il bosse (et il vit en caravane parce que sur son chantier).
Il "en chie" mais il sait ce qu'il veut avoir et compte bien l'obtenir. C'est dur, parfois il craque et il pleure car il est dans une zone d'épuisement... Mais il est tenu par un mental d'acier et heureusement car il n'a pas le choix. Personne ne va monter son entreprise à sa place pour lui "donner les clefs".
C'est "con", ça fait "militaire" mais pour atteindre un but, souvent c'est par là qu'il faut passer.
Quand ton entourage te dit "t'es jeune, tu vois pas ta chance" toussa toussa, ben qqpart, ils n'ont pas tort... maintenant toi tu as besoin à ce moment là d'autres choses donc tu en ressors une frustration et une démotivation.
Jusque là tu as tenu et tu t'en est sorti puisque tu avances une moyenne plus que raisonnable. Tu sors la tête de l'eau puisque tu dis que tu avais réussi à mettre ton agenda à zéro.
Si les profs rajoutent de la cadence, il y a une raison. Ils ne le font pas "comme ça" juste par caprice...
Le premier trimestre a peut-être servi à vous mettre dans le bain pour vous apprendre à nager. A partir de janvier ils enlèvent les flotteurs et c'est à toi de te démerder pour continuer d'avancer... quelque part ça sélectionne. Les meilleurs arriveront au bout.
Pour ma part je ne peux que t'encourager à perséverer.
Regardes ce que tu as fait, pas ce qui reste à faire.
Tu l'as fait c'est donc que tu peux. Tiens bon ! Ne laches pas ! Ta réussite c'est uniquement à toi que tu la dois et la Réussite doit rester ta motivation car c'est à elle que tu devras ton plus tard. Surtout dans un domaine qui te plait.
Essaie de relativiser. Ce ne sont que des cours, donc tu en verras le bout puisque l'école se termine "un jour", c'est pas comme si tu étais à l'usine cloisonné dans un boulot alimentaire usant et frustrant.
Néanmoins, je pense que c'est normal à cette saison de subir un coup de mou. Les jours se grisent, ils diminuent, le moral n'est jamais top...
Alors comme dit Gérald, vois si une activité sportive peut t'aérer le mental et te rebooster, penches toi aussi sur tout ce qui booste en complément alimentaire (ginseng, gelée royale, magnésium etc). Et obliges toi à garder des nuits assez réparatrices. Si t'as des vacances essaie de te bloquer un jour ou deux et je te dirai bien d'aller en bord de mer mais bon, c'est pas toujours facile si t'habites loin.
Pour ton entourage, si tu penses "qu'ils ne comprennent pas", verbalises le. Tu en as le droit. Dis leur que t'es naze et que tu attends d'eux qu'ils te soutiennent de telle ou telle façon. Donnes leur une chance de te sortir autre chose que les sempiternelles "t'as de la chance tc..." si ce n'est pas ça que tu veux entendre. Alors ils t'expliqueront peut-être leur point de vue et tu sauras les comprendre... en attendant tu auras lacher du lest et ça ne sera pas négatif... et eux se mobiliseront peut-être différemment pour te soutenir (si tu es sur un forum de pierres, tu sais ce que sont les énergies).
Je suis désolée si je parais "dure" ou moralisatrice. Mais accroches toi ! Ca fait un peu "vieille école" mais il faut bosser quand c'est le moment. Tu pourras relacher ensuite. Ca fait disciplinaire mais c'est un mal pour un bien.
J'ai un pote de 25 ans qui vient de reprendre l'école car quand il y était il y a qq années, lui aussi en a eu marre (pour d'autres raisons que les tiennes) et il est allé voir ailleurs. Bon, ben la vie le remet sur les rangs car malgré tout il a besoin de formations diplomantes pour se faire une meilleure place après un bel échec (dont il tire enseignement, c'est le principal... mais je m'égare là...). C'est pas marrant quand à 25 piges tu te retrouves avec "des devoirs" après tout ce qu'il a fait depuis dans la vie active... Alors lui aussi il rale... mais il accepte car il doit passer par là pour viser ce qu'il vise à la sortie (patron de boite en pépiniériste/maraicher).
Ca fait pas original... mais : TIENS BON !
(paie ton pavé
.. excuses d'avoir été aussi longue pour juste du ginseng et du magnésium
)