Accordons-nous un moment... (comme dirait Seth
)
Les politiques ne sont que des acteurs élus pour faire croire au peuple qu'il a le choix. Le véritable pouvoir est entre les mains d'une élite qui se croit supérieure au bétail humain (c'est ainsi qu'ils nous définissent) et qui font tout pour que celui-ci ne puisse s'élever; c'est la pire de leurs craintes.
Faire travailler les gens n'est pas trop une question de productivité mais surtout d'occupation d'esprit. Pendant que les gens bossent, ils ne pensent pas (ou pas trop) à autre chose et ne cherchent pas à remettre en cause ce système qui leur laisse tout-de-même une petite marge de manoeuvre, une petite illusion de liberté.
"Diviser pour mieux régner", t'as déjà entendu, non ?
Tout est dit, là. Il faut que les gens soient isolés, pas en trop grande forme et un peu dépressifs pour qu'ils consomment des choses parfaitement inutiles qui leur donnent l'illusion temporaire de combler le grand vide qui est en eux. S'ils consomment en demeurant inconscients de leur véritable nature, le système peut se dispenser d'avoir recours à la force afin d'assurer sa suprématie; le bétail humain s'auto-régule et reste dans le petit espace qu'on a défini pour lui, sans trop poser de questions.
Si le consommateur lambda prenait conscience que le "moi" - qui cherche désespérément son identité ou une justification de son "bien-être" momentané à travers des objets extérieurs - n'a en réalité pas du tout l'importance qu'on lui accorde généralement, l'être humain serait capable de supporter le "vide" qui est en lui; il n'aurait pas besoin de se "remplir" constamment et il pourrait faire un "gros doigt" au système car il saurait qu'il peut survivre sans lui.
Mais pour que ce consommateur lambda reste dans l'ignorance, il est nécessaire de le couper de ses semblables et de transformer ce qu'on appelle l'Education, la Culture, les Arts, etc. en une gigantesque entreprise de propagande.
Mais tout ça ne doit pas être une source de préoccupation, en fait.
Premièrement, le système fait tout pour que, tout en ayant l'impression d'être "libre", nous ayons aussi l'impression d'être incapable de changer les choses par nous-même et que nous demeurions dans l'attente de la venue miraculeuse d'un héro, d'un sauveur, qui rétablirait l'ordre et la paix pour toujours. Un peu comme le chômeur qui claque une partie de son RSA dans la française des jeux, en fait
Deuxièmement, si l'on y regarde de plus près, on peut s'apercevoir que la structure politique pyramidale et le fonctionnement des institutions a des similitudes avec la façon dont nous fonctionnons nous-mêmes: il y a "au sommet" une instance qui a pris le pouvoir sur tout le reste et qui se croit en mesure de savoir ce qui est le mieux pour tout ce qui se trouve "en-dessous"; et surtout, qui cherche par dessus tout à préserver sa domination. En gros, nous vivons dans un système qui est à l'image de notre individualité prise dans son ensemble.
La question n'est pas de supprimer l'égo ou de le renverser en mettant au pouvoir un égo qui serait davantage "spirituel". Le "moi" est une structure nécessaire à notre fonctionnement et la question est plutôt de trouver le chemin qui mènera ce "moi" à davantage de souplesse et d'ouverture à la "Lumière" pour qu'elle puisse se diffuser à travers lui. C'est le "à travers" qui est important.
Le truc, c'est que toutes les théories, tous les dogmes; toutes ces conneries soient-disant "spirituelles" ne servent à rien, à part nous divertir ou nous faire croire que nous avons une quelconque importance.
Notre but est de découvrir le chemin qui mène notre personnalité à la "Source de vie" (quelques soient les noms qu'on puisse lui donner) , à établir le contact en quelque sorte, le maintenir et le consolider. Et, paradoxalement, il faut un "moi" fort - très fort, même - capable de tenir sa position face au raz-de-marrée énergétique induit par ce contact. Un "moi" fort mais souple.
Cela ne se fait pas en "philosophant" mais en pratiquant une discipline énergétique et en apprenant à résister au "plaisir" induit par le contact. Le problème n'est pas le "plaisir" en lui-même mais le fait que lorsque nous nous identifions à lui, nous perdons du même coup le contact avec la source; nous "retombons" sur terre, pour ainsi dire. Je pense que c'est valable quel que soit le type d'identification. "Ne jamais s'identifier aux archétypes", disait Jung...
Bref, un "moi" fort mais aussi un corps fort car l'énergie passe aussi par le corps qui ne peut en accepter qu'une quantité limitée. Tout ça vient par la pratique. La pratique de quoi ? Ca, ça dépend de toi, de ton chemin. Pour moi, ce sera le yoga; pour d'autres se sera autre chose...
Bon, j'ai tout de même frolé l'obtention d'un point Godwin, là