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 Dépasser ses peurs

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MessageSujet: Dépasser ses peurs Dépasser ses peurs Icon_minitimeMar 5 Oct 2010 - 12:28

Toutes les émotions sont fondées sur la peur : la peur de l’inconnu, d’avoir faim ou soif, chaud ou froid, de perdre ses proches ou ses amis, de perdre sa position sociale ou sa sécurité matérielle, etc. sans oublier la peur viscérale de la maladie, de la vieillesse et de la mort.En relation avec le désir, c’est la peur d’être séparé de ce qui est agréable. Avec l’aversion, c’est la peur de rencontrer ce qui est désagréable. Avec la jalousie, c’est la peur d’être dépassé par les autres et de ne pas pouvoir atteindre ses objectifs. Avec l’orgueil, c’est la peur d’être critiqué ou de ne pas être reconnu par les autres. Avec l’ignorance, c’est de redouter le changement et de nier l’impermanence de tous les phénomènes.
Notre situation dans le monde est souvent difficile car le bonheur nous échappe et la souffrance nous poursuit. Sortir de cette impasse va être la découverte de quelque chose de nouveau. Il faut avoir le courage de dépasser ses peurs et de développer une confiance suffisante pour aller vers ce que l’on ne connaît pas encore. Les murs de notre prison doivent se rapprocher de plus en plus de nous, jusqu’à presque nous étouffer, afin de chercher la sortie de secours. Lorsque la souffrance devient intolérable, c’est la clé de la confiance en soi et en autrui qui va permettre d’ouvrir la porte de notre emprisonnement. A partir de ce moment-là, on est capable de laisser ce qui est connu pour aller vers l’inconnu, de changer nos mauvaises habitudes pour se tourner vers ce qui est bénéfique, de transformer notre vision négative de l’existence en une vision positive.Avant, c’était l’état d’angoisse qui nous empêchait de nous lancer sur le chemin de la libération. Maintenant, c’est le moment où nous prenons « Refuge » dans une tradition spirituelle qui est authentique. Quand on prend Refuge et que l’on développe l’Esprit d’Éveil, on lâche le contrôle sur ses tendances névrotiques pour s’ouvrir à une autre dimension de l’esprit. On prend le risque de quitter l’espace restreint qui nous était familier pour découvrir une nouvelle perspective de la vie.Le but, c’est l’état d’Éveil ; le chemin, c’est l’enseignement ; les guides, ce sont tous les amis spirituels. Dans le Bouddhisme, on les appelle les « Trois Joyaux » : Bouddha, Dharma et Sangha. Prendre refuge et développer la Bodhicitta signifie abandonner tout son être, corps - parole et esprit, à cette dimension de l’esprit qui est au-delà de la peur et de la souffrance.C’est un processus d’ouverture, comme une fleur qui s’épanouit au printemps. Au début, à cause des doutes, on est un peu fermé comme un bourgeon. Puis, peu à peu, on ose s’ouvrir à la lumière de la sagesse, de l’amour et de la compassion, ainsi qu’à toutes les qualités qui sont déjà potentiellement en chacun de nous.L’instant où la peur cesse, c’est quand on expérimente la nature essentielle de notre esprit. Toute la saisie dualiste, toutes les émotions conflictuelles se libèrent dans cette ouverture totale de l’esprit. Il n’y a plus quelqu’un qui veut toujours tout contrôler et qui est toujours en train de lutter pour avoir la victoire sur le monde.C’est la compréhension qu’il n’y a plus rien à défendre et que toutes nos craintes n’étaient que l’effet de la saisie égocentrique, qui n’a absolument aucune réalité au niveau ultime.D’une manière ordinaire, cet esprit auquel on s’attache, saisit constamment différents objets, s’agrippe à différentes situations. Dans la méditation, il faut abandonner toutes ces saisies, tous ces attachements et relâcher tous les liens qui entravent l’esprit.Ainsi, il convient de cultiver l’état d’esprit qui est libre de toute saisie, de tout attachement, de toute fixation à quoi que ce soit, et simplement de cultiver cette relaxation profonde dans laquelle on demeure totalement ouvert, en acceptant tout ce qui arrive et en laissant les choses aller d’elles-mêmes, ne développant aucune saisie, aucune attraction ou répulsion vis-à-vis de quoi que ce soit qui puisse apparaître en l’esprit. Lorsque l’esprit est totalement détendu de la sorte, on va pouvoir le laisser demeurer dans cet instant même de conscience ordinaire ; c’est cela même la méditation.Quand l’esprit arrive à pouvoir s’établir en cet état naturel, alors il devient de plus en plus clair, de plus en plus subtil. Méditer, c’est donc laisser l’esprit demeurer dans l’instant présent sans fabrication, sans interdit, sans artifice, sans interférence avec la réalité de l’instant ; c’est laisser l’esprit s’établir dans un état libre de tout attachement et de toute aversion, dans une profonde détente correspondant à l’établissement de la conscience ordinaire dans sa véritable nature, étant continuellement conscient dans le présent instantané.L’esprit est au-delà de la notion de sujet et d’objet, dans une parfaite détente. Il s’établit dans le calme car il est dans son état naturel. Rien ne peut l’agiter : laissé dans son état naturel, il demeure alors sans distraction.Être détendu ne signifie pas être complètement relâché au niveau du corps ni être dans un état d’inattention ; cela ne signifie pas non plus méditer dans un état paisible de confort ou d’engourdissement, comme avant le sommeil. Il s’agit d’une détente de l’esprit dans laquelle le corps est complètement vivant et alerte ; et l’esprit est dans le même état. Détendre l’esprit signifie écarter toutes les tensions.Dans une méditation de cette sorte, il n’y a plus de notion de méditant que de notion d’objet de méditation : elles deviennent inséparables. On laisse l’esprit s’établir de manière tout à fait naturelle dans cet état non-duel, libre de toute distraction. On trouve souvent qu’il est difficile de méditer car on ne sait pas laisser l’esprit se détendre ni ce qu’il faut faire pour éviter de s’attacher aux objets extérieurs. Nous sommes, en effet, englués dans l’attachement envers les objets des sens. Dès que l’un de nos sens perçoit quelque chose, l’esprit produit des idées et des pensées relatives à cette perception. Nous pensons qu’il faut contrôler ce mouvement des pensées vers les objets des sens et tenter de l’empêcher d’apparaître. La méditation devient alors très difficile parce que nous voulons contrôler les pensées au lieu de nous contenter de laisser l’esprit détendu dans un état où ne se manifeste aucun attachement à l’égard des objets qui apparaissent constamment à nos sens.Normalement, nous voulons faire ceci ou cela avec l’esprit, produire tel ou tel état de méditation, accéder à tel état désiré. Il faut abandonner toutes ces recherches. Lorsque nous parvenons à méditer sans saisir quoi que ce soit, nous dénouons toutes les tensions de l’esprit ; cela signifie un esprit ouvert, une conscience très claire et très vive. Dans son enseignement sur la nature de l’esprit, Saraha* dit que l’esprit est, par nature, très clair, brillant et radieux ; et que tout ce que l’on a à faire dans la méditation, c’est de détendre l’esprit. A ce moment-là, il ne fait aucun doute que nous atteindrons la libération.Cela veut dire que méditer doit se faire sans saisie, l’esprit libre de toute réaction d’attachement ou de rejet. Il faut simplement laisser l’esprit s’établir dans son état naturel, un état dans lequel la conscience ordinaire demeure dans l’instant présent, sans la moindre artificialité, sans que l’on essaie de fabriquer ou de délibérément créer quoi que ce soit.Par exemple, lorsque l’on verse du thé dans une tasse, d’abord le thé est agité et puis, si on laisse la tasse sans la remuer, le thé va devenir peu à peu totalement immobile, tout comme la tasse. C’est la même chose lorsque l’esprit s’établit dans un état de calme naturel, de relaxation, si l’on n’agit pas sur cet esprit, il va demeurer dans cet état de calme et cet état de relaxation va s’accroître, ce sentiment de tranquillité, de calme va s’approfondir. Si l’on ne laisse pas l’esprit demeurer dans cet état de relaxation, c’est comme si l’on continuait à bouger le thé ou à remuer la tasse.Quant l’esprit est ainsi établi, une détente de plus en plus profonde se développe, avec laquelle on se familiarise au fur et à mesure de la méditation, et c’est cela qui conduit à la libération.
Lama NAMGYAL
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