Vendredi soir, 23h, ça hurle chez la voisine. J'entre dans une colère noire et j'oublie que quand je tape avec la main contre ce mur porteur, on n'entend rien... Le lendemain matin, je saisis l'oeil de tigre pour l'emmener dans la cuisine, avec l'objectif de lui donner le bain, après une semaine de boulot contre le mur. Et là, je sens qu'il faut que je ferme mes mains sur cet oeil de tigre, dans une attitude rassurante (c'est pas grave, si la voisine a quand même pété les plombs ; en plus, je n'aurais pas dû me mettre en colère). J'avais du mal à défaire mes mains, j'avais une sensation de tristesse et de pardon... Je ne croyais pas trop à ce que je venais de vivre, alors hop, au bain ! Quelques heures après, je sens de petites douleurs à l'intérieur de la main et je vois que j'y ai de beaux bleus ! D'une, me voilà bien punie de m'être mise en colère, mais de deux, que s'est-il passé avec cet oeil de tigre ? A-t-il voulu se faire pardonner de ne pas avoir pu empêcher la voisine de péter les plombs ou soigner un peu les bleus ou se recharger un peu dans mes mains ou tout ça à la fois ? Très bizzare aussi, cette sensation de complicité...
Cet oeil de tigre, je l'avais déjà vu chez le marchand. Il m'avait énormément attiré, mais je ne l'avais pas pris, parce que j'estimais alors que c'était un peu du luxe. Et puis, je suis retournée chez le marchand quelques temps après. Je suis retombée dessus, alors là, je l'ai pris sans hésitation et le fait de le retrouver dans ce sac plastique m'avait procurée beaucoup beaucoup de joie !