Lorsque la nuit tombe, que le silence s’installe, et que le brouhaha des villes se lasse et disparait dans les profondeurs du sommeil, il y a une vie de silence et d’étoiles qui reprend ses droits et nous invite à regarder en nous-mêmes.
Sur notre terre, la vie humaine est régie sous le signe de l’impermanence. Instable et fragile, l’équilibre que l’homme a mis si longtemps à bâtir semble souvent se rompre à la moindre brise. L’homme tente alors de s’extraire de cette impermanence en se construisant des châteaux de sable que l’océan des choses passées et futures effacent, laissant un présent vide de sens.
C’est parfois le corps qui s’exprime au travers d’un mal-être afin d’esquisser une promesse d’amour non-tenue, ou une rancœur qui nous retient le cœur… Au travers de toutes ces expériences, nous constatons que vivre est souvent synonyme de souffrance. Pour répondre à cette souffrance, nous tentons de construire notre bonheur et de peindre sur la voute céleste des étoiles filantes de joie pour éclairer l’impermanence de nos vies. Mais nous constatons que malgré la présence de ces étoiles un peu trop filantes, le ciel continue de s’obscurcir de nuages et l’orage n’est pas loin… Est-ce que tout cela à un sens ?
Nous sommes dans un corps mais ne sommes pas qu’un corps. Nous faisons l’expérience du monde dans ce corps mais ne sommes ni cette expérience, ni ce corps.
Nous ne sommes pas qu’un corps de matière perdu dans l’immensité de la vie, naissant et mourant par hasard. Nous sommes pétris d’éternité, nous sommes une parcelle de conscience divine en voyage sur des mondes.
Et si nous pouvons nous considérer comme une parcelle de conscience divine, c’est parce que dans la notion de divin se dessine les concepts de pouvoir et de lumière. Il y a en chacun de nous une parcelle de ce pouvoir et de cette lumière qui a justement le pouvoir d’éclairer. Ce n’est d’ailleurs pas à proprement parler un pouvoir mais plutôt un principe qui sommeille en chacun de nous.
Le corps physique par exemple est un véhicule qui va permettre à une partie de cette parcelle de conscience divine de s’incarner dans un corps afin de s’aligner sur la fréquence vibratoire du monde et de pouvoir agir sur ce monde.
(…) Le voyageur de lumière a pris corps.
Il a revêtu habit de chair.
Dans cette lumière si dense,
Il entame sa danse (…)
Ainsi, faire l’expérience de l’incarnation terrestre, habiter un corps, c’est accepter de s’immerger dans une densité qui peut être considérée comme un arrachement ou une chute. Cela est dû au niveau vibratoire du monde visité. Dans un monde de matière, la fréquence vibratoire est extrêmement basse, d’où cette sensation parfois douloureuse d’être coupé de tout.
Nous pouvons alors essayer de nous barricader, de fuir cette douleur qui peut nous poursuivre toute notre vie. Mais nos barricades s’useront face à l’impermanence des choses. Nous ne pourrons nous cacher qu’un court instant à grand renfort de réussite sociale, de conquêtes, de richesse, de privilèges ou d’excitant de toutes sortes.
Mais vient le temps où tout ceci se transforme en non-sens, ou nous prenons conscience que tout ceci ne mène nulle part et ressemble à une ritournelle vidée de sens qui se répète à l’infini.
Derrière ces barricades, nous prenons conscience que nous ne pouvons pas fuir éternellement nos propres responsabilités qui est d’incarner ou de manifester ce principe « divin » et il devient alors grand temps de passer tout simplement à autre chose…
*
Il y a quelque part en nous une voix, un appel . Au plus profond de notre cœur, nous ressentons le besoin de remplir nos vies de choses qui nous grandissent et nous rendent meilleur, de choses qui résistent à l’impermanence, qui résistent au temps et correspondent à ce que nous sommes réellement, qui répondent à nos aspirations profondes … Et c’est ainsi que, lorsque plus rien d’autre ne semble pouvoir assouvir notre soif de devenir, débute une histoire qui nous élèvera vers nous-mêmes en nous faisant plonger en nous-mêmes…
Fraternellement,
Alain
Source : www.atlantide-research.com