- ursina a écrit:
- Bon sens, la mienne vient du Madagascar et sa composition est fait d'argile et de calcite jaune. Je n'ai jamais entendu parlé de la composition que tu mentionnes. Peut-être pourrais-tu nous montrer une photo?
Ursina
je laisse place au poétique Pau Brazil qui explique bien le processus ( millénaire et c’est peu dire hein )
Les nodules de septaria se forment autour de déchets organiques dans le fond vaseux et argileux des océans, en milieu pauvre en oxygène. Imaginez une vieille sardine au bout du rouleau. Epuisée par le poids des ans, la maladie, elle se laisse glisser au fond de la mer. Couchée sur le flanc dans les fonds argileux, elle rend l’âme à Dieu.
C’est alors qu’entrent en jeu les bactéries. Ravies d’un tel festin, celles-ci colonisent et commencent à grignoter le corps sans vie de notre vieille sardine. Cette décomposition, cette digestion entraine inévitablement une production d’ammoniac. C’est alors, après une savante alchimie, que les carbonates rappliquent.
Tout ceci se passe comme je l’ai écrit plus haut dans un milieu pauvre en oxygène (c’est important, autrement point de septaria). Autrement dit le calcium s’en mêle, et la calcite apparait. Les bactéries, en se développant autour de feu la sardine, forment avec l’argile environnant une coque, qui pour X raison se fissure.
Ces nodules peuvent se craqueler par pression interne : Selon la taille du macchabé, les bactéries continuent à proliférer et parviennent à fendre la coque. Vous l’aurez compris, plus la dépouille est importante, plus le nodule sera grossira. Les nodules peuvent également s’affaisser sur eu mêmes, après avoir craqueler, un peu comme des gâteaux, dans lesquels nous aurions mis trop de levure. Ils peuvent également se fendre à cause de la pression, ou des mouvements des plaques tectoniques.
Toujours est il, que nature n’aime pas trop le vide. Ces fissures sont envahies à leur tour par des solutions riches en minéraux, qui se cristallisent et finissent par recoller les morceaux. La plupart du temps, il s’agit de calcite, parfois de gypse. Plus généralement de nombreux minéraux peuvent se former dans ces nodules : BARYTE, celestite, pyrite, quartz…
Vous remarquerez que la nature est quand même bien faite ! Effectivement, notre vieille et pauvre sardine, sans famille, sans le sou n’aurait jamais pu se payer une pierre tombale. Dame nature toujours généreuse lui a offerte une sépulture bien jolie : un nodule de septaria.
Si nous coupons ces formations plus ou moins arrondies, nous pouvons donc trouver en son centre (le noyau) une cavité remplie d’hydrocarbure issu de la décomposition, un fossile d’ammonite, de vieilles arêtes de sardine etc. Cependant tous les nodules n’ont pas de cavité en leur centre, et peuvent avoir été envahis par d’autres minéraux. En lithothérapie c’est une pierre importante et riche d’enseignements.
Le septaria nous démontre, que de la mort n’est pas une fin en soi. Elle permet une recomposition de l’énergie et de la matière, car la matière est énergie. Cette pierre est intéressante pour les personnes enfermées dans la peur de mourir, et pour réfléchir tranquillement sur le sens de la vie. La décomposition, le fumier donnera de belles fleurs, de beaux légumes riches d’énergie vitale, qui participeront à leur tour à l’histoire de l’univers, et à sa recréation perpétuelle. Le septaria éloigne les peurs confuses, rend en partie accessible l’inconscient sans crainte. Il nous redonne espoir dans les situations difficiles et relativise le malheur.