Poême,à mi chemin entre visualisation et méditation :
Ecoutons le chant de notre corps,
Prenons le temps d'entendre ce qu'il dit.
Rien ne peut nous en détourner
malgrès tout notre savoir.
Reconnaissons notre appartenance
a un monde naturel ou l'intimité prend le pas
sur les impératifs du quotidien,
et ou la joie est omniprésente.
Nos cheveux poussent librement sur notre tête,
telles les herbes sauvages de ce monde sphérique.
Nos corps reposant sur le côté, évoquent
les doux contours des collines et des vallées.
Notre respiration est lente et profonde,
comme le vent qui souffle sur les landes.
Notre sang coule dans nos veines et nos artères,
comme les fleuves et les rivières dans la campagne.
De lourdes paupières se ferment sur les plaines,
provoquant l'obscurité.
Ecoutons gronder les tempêtes
qui traversent la terre tels des ouragans.
Tandis que la lumière du jour
s'estompe avec la nuit.
Les os et les articulations,les jointures
les doigts et les coudes
sont tels des rochers de granit.
Cette bénédiction consacre l'harmonie,
et la plénitude,quand tout est révélé,
quand le mot "moi" est oublié.
Dans la moiteur du corps encore palpitant,
la sueur sourde de la peau,telle la brume
qui s'élève
au-dessus de la campagne.
De temps en temps,les larmes
montent et coulent subitement,comme
s'écrasent les gouttes d'un orage estival.
Touffes de cheveux emmêlés comme
dans les plaines en friche,
notre vie va au-delà des apparences.
Les mots naissent de cette mémoire du sang.
Les êtres ne se limitent pas à leur enveloppe
charnelle,ils trouvent leurs racines dans le paysage,
là ou tout est démesuré.
Ecoutons maintenant le chant qui s'élève
de notre corps,à travers cette prise de conscience
de l'harmonie du microcosme avec le macrocosme.