mon fils de 3 ans est infernale !!!!

Sujet: mon fils de 3 ans est infernale !!!! Jeu 31 Mar 2011 - 19:43

je me fais " chopper" tous les jours à 16h30 ! il frappe, il n'écoute pas, et maintenant il crache !!! on est en pleins cartons en vue d'un déménagement, je pense que ça le perturbe un peu. J'ai essayé diverses pierres: améthyste mais il l'a faite tomber et casser, je lui ai acheté une sodalite: aucun changement, je lui ai acheté une calcédoine et c'est pire qu'avant !!!!! je ne sais plus quoi faire !

J'ai commencé le Sédatif PC.

Les fleurs de Bach ça ne lui fait rien non plus.

Si vous avez des idées ou des expériences, je suis preneuse !

Sujet: Re: mon fils de 3 ans est infernale !!!! Jeu 31 Mar 2011 - 23:46

Bonsoir,
aucune pierre ne remplacera le besoin de mettre des mots sur la douleur. Je ne connais pas du tout ton fils ni les relations que vous avez avec lui, mais ce qui est sûr c'est qu'un déménagement est une forme de crise pour tout le monde, notamment pour les enfants et il faut en parler avec lui, lui expliquer pourquoi vous déménagez, comment cela va se passer, que vous comprenez que cela puisse l'inquiéter et que peut-être vous aussi parents êtes inquiets mais que tout va très bien se passer, que tout est bien prévu et préparé à l'avance.
Il faut aussi absolument parler et mettre des mots sur les problèmes comportementaux de ton fils, il faut lui expliquer que vous n'êtes pas d'accord avec cela, que ce n'est pas possible et que s'il continue il sera inévitablement puni, mais que vous comprenez bien que s'il se comporte ainsi c'est qu'il y a des choses qui ne vont pas bien pour lui et que vous aimeriez savoir ce qui le fait souffrir et agir ainsi,... bref je ne veux pas du tout faire une leçon d'éducation, ce n'est pas mon rôle. Simplement en lisant ton message on l'impression que ton fils à de gros problèmes de comportement et que tu ne sais plus quelle pierre lui donner pour régler ces problèmes, mais il est certain qu'une pierre ne peut pas cadrer un enfant. Ceci n'est qu'une réponse à la manière dont j'ai perçu le message, mais j'interprète probablement mal par manque d'information et je m'en excuse.

Nombre de messages : 4329 Age : 51 Date d'inscription : 19/04/2009

Pardon pour le hors-sujet, mais... Dreamstone, tu ferais un très bon père! Very Happy

Bonsoir,

Ne pas entrer dans ce jeu, qui est celui de la domination. Autrement dit, ignorer l'enfant lorsqu'il qu'il fait ce genre de choses, vu qu'il s'agit justement d'accaparer une attention exclusive. L'enfant se lassera s'il ne voit pas de réaction, mais cela peut prendre un certain temps, surtout si on faiblit.

Les enfants peuvent tester longtemps les failles et il ne faut pas craindre de les frustrer lorsque l'occasion se présente naturellement, cela fait partie de l'apprentissage.
Ceci étant dit, il y a en parallèle une assistance à la compréhension à mettre en place. Discuter avec l'enfant en utilisant des mots à sa portée et lorsqu'il est apte à écouter, donc, uniquement lorsqu'il est calmé. Autrement, on est en pleine opposition et, non seulement c'est infructueux, mais favorise la reproduction de ce schéma.

Pas de rapport de force non plus. Ne pas accepter de discussion durant la crise, mais faire preuve d'une fermeté infaillible et ne démontrer son attention et son affection que lorsque l'enfant agit de façon acceptable.
Il s'agit ici de renforcement positif, réagir autrement à ce comportement reviendrait à du renforcement négatif.

Par contre, si les bornes sont dépassées et qu'un rappel à l'ordre ferme, en expliquant à nouveau les règles de vie, est outrepassé, une mise à l'isolement (le coin) peut être mise en place et il ne faut pas céder.
Compter une minute par tranche d'âge, une fois calme, afin que l'enfant puisse commencer à comprendre que son comportement l'isole du groupe (socialisation) et réfléchisse déjà un peu à ce qu'il a fait. Ensuite, prendre tout le temps nécessaire, sans aller jusqu'à le lasser, pour discuter avec l'enfant de ce qu'il s'est passé.
Dans un premier temps, il faut écouter sa version, même si elle nous semble erronée, ce qui l'aide à se confier, puis discuter avec lui afin de le recadrer. Le faire participer à la solution en utilisant plutôt des questions que d'asséner des principes, ce qui a déjà été fait par le rappel. L'enfant doit toujours comprendre la punition et la raison pour laquelle son acte est répréhensible.
Je ne dis pas que cela soit ton cas mais, trop souvent, on punit sans faire suivre la phase éducative. L'enfant ne comprend pas forcément pourquoi il est puni, on est alors "le/la méchant(e)", comme on peut parfois l'entendre. Un "Non, c'est toi le/la méchant(e)" n'est pas une réponse, c'est une culpabilisation non comprise, pas une responsabilisation de ses actes par la compréhension.

L'enfant est en souffrance, c'est certain et ce n'est pas forcément tourné vers les parents ni qu'ils en soient la cause, mais il faut l'aider à l'exprimer autrement que par cette violence, en rendant les temps de paroles plus agréables que ces rapports de force dont il pourrait découler un sentiment séducteur de puissance sur l'adulte.

Il faut donc être ferme, compréhensif et aimant, au moment opportun pour ces différentes attitudes.

S'il est très violent, le serrer contre soi, juste assez pour qu'il ne puisse faire de mal à personne. En faisant cela, on est pleinement dans son rôle parental, qui consiste aussi à le protéger de ses propres débordements et lui montrer qu'il peut compter sur ses parents quand il n'y parvient pas seul.
Ne pas crier, parler doucement et lui communiquer son calme. L'important est de ne pas se démonter et, donc, de garder le contrôle de la situation. En s'énervant, on lui donne un pouvoir malsain sur son entourage. On peut montrer que l'on est fâché sans pour autant perdre le contrôle en s'énervant.

Avant d'en arriver là, le "Non !" doit être ferme et ce qui est interdit doit toujours l'être, quelque soit l'état de fatigue qui peut pousser à laisser faire par moment, de même que ce qui est autorisé doit toujours l'être, dans le cadre où cela est permis (par exemple, il est permis de changer de chaîne à la télévision, mais seulement à la maison, pas en visite).
Cependant, il faut tenir compte de l'âge et il est important de rappeler la règle, avant d'envisager de sanctionner. En terme de sanction, l'isolement est largement suffisante et à n'appliquer qu'après le rappel, en cas de récidive quasi immédiate.

Je me doute que tu dois déjà savoir tout cela, ne te sens pas critiquée dans ton rôle de parent, mais ce sont les conseils éprouvés que je peux te donner et que tu as demandés. Étant moi-même père de quatre enfants, je tenais à partager cela avec toi.

Par contre, il ne faut pas trop tabler sur des aides extérieures comme la lithothérapie et autres médecines douces. Il y a aussi et surtout des actes à poser. Ces outils sont des "aides", avec tout ce que cette appellation implique. Cela ne leur enlève en rien leurs vertus, mais recadre leur utilisation : un support à une démarche particulière, selon la situation.

Les conseils qui précèdent concernent le moment de la crise et quand une sanction s'impose réellement, mais il faut surtout trouver la raison de ces crises.

Un avant-dernier peut, par exemple, ne pas accepter facilement la naissance du petit dernier et ne pas l'exprimer directement envers lui, mais envers la personne qui ne peut plus s'occuper autant de lui qu'avant. Ce n'est la faute de personne, mais on peut souvent y voir un besoin d'accaparer un peu plus d'attention, quand bien même chaque enfant aurait toujours autant d'attention qu'avant cette naissance. L'important est la façon dont il le perçoit et qui est sans doute erronée.
Il ne faut pas pour autant s'occuper plus de lui que des autres, cela le renforcerait dans l'idée que cela fonctionne, mais bien lui expliquer qu'on l'aime tout autant que les autres.
Ici, un remède contre la jalousie s'applique.

Ceci étant dit, le soucis peut venir d'autres raisons, comme par exemple la scolarisation qu'il verrait comme une séparation injuste et dont le ressentiment est tourné vers le parent qui le conduit le plus souvent à l'école, surtout avec un petit dernier dont l'un des parents prend un congé parental pour s'occuper de lui.
Ici, il faudra utiliser un remède contre le sentiment d'injustice, etc.

Traiter la colère seule avec un remède qui apaise n'est pas suffisant, il faut connaître la source de cette colère et utiliser une aide en rapport avec celle-ci.
Encore une fois, atténuer un symptôme n'est pas régler le problème, ce n'est que faire taire ce moyen et un autre symptôme apparaîtra pour le signaler.

Désolé pour le "pavé".

merci vraiment pour vos réponses.

J'ai lu avec grande attention.

J'ai effectivement discuté avec lui plus longuement ce matin, et il m'a dit qu'il avait peur. Je l'ai donc rassuré autant que j'ai pu.

Le fait d'avoir 4 enfants, ne m'évite pas de demander conseil à des gens neutre qui comme vous, on bien souvent une vision détaché de la situation que moi qui l'a vit. Et du coup, vous m'avez bien éclairé.

Merci à vous. Merci beaucoup .

Re,

Je suis ravi pour vous tous que cela ait pu passer par le dialogue, sans devoir aller jusqu'à la sanction. Si j'en ai parlé dans ma réponse, c'est surtout parce que la situation semblait très alarmante et que, si elle s'avère nécessaire, autant indiquer une méthode qui soit la moins traumatisante que possible.

Bonne continuation et bon déménagement !

Nombre de messages : 4329 Age : 51 Date d'inscription : 19/04/2009

J'ajouterais une chose qui me semble importante: un enfant qui agit ainsi essaie manifestement d'attirer l'attention (d'ailleurs il y arrive très bien!). Or, on "oublie" trop souvent de récompenser les bons comportements. Par exemple, lorsque la scolarité d'un enfant pose un souci, on en parle avec ses profs (ou instits), on s'inquiète auprès d'eux de son attitude (celle de l'enfant), mais lorsque ça se passe bien... on ne réagit pas! On ne prend pas rendez-vous avec l'école pour discuter de la scolarité puisque tout va bien! Pourtant, cet enfant a lui aussi besoin d'attention. Donc, lorsqu'un enfant "a problèmes" se comporte bien, c'est là qu'il doit sentir que nous sommes heureux de sa conduite. Si on dit à son fils, qui range spontanément sa chambre alors que ça n'est pas dans son habitude, que l'on est content qu'il le fasse, que cela nous fait plaisir, là, il se sent important et intéressant, là il attire notre attention, et de manière beaucoup plus agréable qu'en crachant.

Bon, je sais, ce n'est pas de la grande psychologie, mais des choses assez bénignes font parfois un effet bœuf!

mes souvenirs d'enfance collent très bien avec ce que vient de dire Lusoma king

oui ça par contre je ne manque pas de le faire !!!! dès qu'1 des petits fait quelque chose de bien, je lui fais bien remarquer et d'ailleur il en profite pour me réclamer un cadeau, un bonbon, une surprise ... il en profite !!!! mais les surprises ne sont réserver qu'aux anniversaires et Noel, sinon avec 4 enfants c'est la ruine !

Nombre de messages : 4329 Age : 51 Date d'inscription : 19/04/2009

famillenombreuse a écrit:: mais les surprises ne sont réserver qu'aux anniversaires et Noel, sinon avec 4 enfants c'est la ruine !

Oui bien sûr. Ce serait la ruine et pas très sain de toutes façons. Lorsque je parlais de récompense, je pensais plus à quelque chose de verbal, ou de "pratique", passer un moment avec pour lui lire une histoire, faire un jeu,...

oui Lusoma, j'avais bien compris ne t'en fais pas. C'était juste une précision que je souhaitais apporter.

En tout cas, Gaby a passé une bonne journée aujourd'hui. Il m'a dit qu'il avait été gentil ( version aussi de son ATSEM).

merci encore à vous tous.

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